Non vraiment
Non vraiment tu n’as pas changé.
Pas une ride tu n’as prise
depuis ce dernier baiser,
juste un peu tu t’es effacé.
L’air te passe au travers, et la lumière.
Tu marches élégance tranquille sur un fil,
Tu gardes aérien cet air de rien.
Vaguement l’oranger tu fleures,
et les fleurs sans y toucher tu passes.
Sans déranger comme brise légère,
légère comme soie froissée,
tu bruisses d’ondes à peine,
à peine décelées.
Un pas de danse oublié tu esquisses,
fredonnes un air de rien, un refrain.
Vaguement le plancher tu effleures,
et les fleurs, sans y toucher tu passes.
Sans appuyer comme archer léger
léger sur cordes frotté, tu bruisses d’ondes à peine
à peine décelées.
Non vraiment tu n’as pas changé…
De petits trous se sont formés
sur ta peau, sur ton âme,
jours après nuits ont grandis.
On me vois au travers
loin derrière…