Le monde est beau
Sur ta main j’ai posé mon visage
mon museau mon front mes écailles sans age
le soir tombe
Sur le quai il y avait du monde
des armées des punks des vieux des folles des blondes
la terre sombre
Dans le ciel se traînaient des charters
ventres obèses des mouches des hélicoptères
la mer monte
Sous nos pieds s’engouffraient des métros
des crissements des rats des égouts des tuyaux
les glaciers fondent
Sur le sol je comptait les mégots
Tu chantais comme un peintre en bâtiment très fort très faux
le monde est beau